Braderie 2008

Le récit de mes aventures pour la préparation et pendant la Braderie de Longjumeau les 4 et 5 octobre 2008.

J'organise toute seule la braderie et la fête foraine pour la 7ème année consécutive. On pourrait donc penser que cela ne me pose plus de problème. Grave erreur. Car, cette année, il y avait des élections municipales et on m'avait dit de ne rien démarrer avant. Comme si la vie s'arrêtait de tourner parce qu'on risque de changer de maire !!

Après les élections, je n'ai rien pu faire le temps que la nouvelle équipe se mette en place. Résultat : d'habitude, tout l'administratif est calé au mois de mars, au plus tard avril et cette année, je n'ai pu commencer qu'au mois de mai.

J'avais pour consigne de faire exactement comme d'habitude, il n'y avait que les délais qui étaient plus courts. Mais, au mois de juin, voilà que les élus ont une idée : si on faisait un marché bio et des terroirs en
même temps que la braderie pour la rendre plus attrayante. Idée qui n'est pas si bête a priori, sauf que ce type de marché s'organise un an, voire deux, à l'avance et que les commerçants qui font se genre de produits n'aiment pas être mélangés à une braderie.

Pour tout arranger, le nouveau Directeur de la Communication, qui se prend très au sérieux, commence à dire que l'organisation est nulle et se mêle de tout et surtout de ce qui ne le regarde pas.

Résultat des courses, une de mes collègues est chargée de trouver des exposants pour le marché bio, ce qu'elle a fait fort bien mais, comme elle na aucune expérience de la  questionet qu'elle annonce des choses sans me poser de questions avant, je me retrouve avec une double organisation sur les bras et obligée de fournir des stands et de l'électricité pour ce !£$¤ de marché bio alors que ce n'était pas prévu du tout. Bref, le b.....

Les deux semaines qui ont précédé la braderie, j'ai accumulé l'équivalent d'une semaine d'heures supplémentaires. En travaillant même le samedi.

Le lundi 29  et le mardi 30 septembre, arrivée des forains pour la fête. Des gens que j'aime bien pour la plupart, mais qui ne sont pas faciles, surtout quand on est obligée de leur demander des papiers pour faire leur dossier et les faire payer leur emplacement. Il y en une qui ne voulait pas s'y conformer et qui menaçait de m'envoyer à l'hôpital. Heureusement, je fais ces inscriptions dans les locaux de la police municipale, pour plus de sécurité.

Dans tout cela, il y a un moment que j'aime bien, c'est quand on fait le marquage des emplacements dans la rue. On fait cela avec deux collègues des Services Techniques et on s'amuse bien.

Samedi matin, il faisait un froid de canard. Je suis arrivée à 6 heures pour les inscriptions des exposants qui ne l'avaient pas fait d'avance. Tous les ans, c'est la même chose, il y en a qui attendent le dernier moment pour s'inscrire, en fonction du temps qu'il fait ou tout autre prétexte. Et c'est la foire d'empoigne, ils veulent tous passer les premiers et avoir une bonne place. Et puis quoi, encore ? Je ne fais que les inscriptions, c'est un placier professionnel qui leur attribue leur emplacement. C'est un métier et ce n'est pas le mien.

A 10 heures, passage des pompiers pour voir si les stands n'empêchent pas les camions de passer. C'est mon plaisir de l'année, je monte dans le camion et je traverse toute la braderie dedans. Depuis le temps que je la fait, tout le monde me connait et me fait de grands bonjours. Cerise sur le gateau, cette année, le pompier qui conduisait était le plus beau de la brigade.

A 11 h 30, inauguration par le maire. Cette année, il y avait un lâcher de pigeons pour agrémenter l'inauguration. Puis le maire (qui est d'ailleurs une maire) remonte toute la rue en s'arrêtant à peu près à chaque stand et je dois l'accompagner pour être prête à régler les problèmes qui pourraient se poser. Cela n'en finit pas.

Et heureusement que j'étais là car il y avait un emm...deur qui me poursuivait depuis le matin car il y avait deux camionnettes d'exposants qui gênaient l'accès à une résidence et qui refusaient de se bouger. C'est vrai que cela représentait un risque en cas d'intervention des pompiers, mais ils avaient largement le temps de partir en cas de besoin. Bref, cet emm... se précipite sur le maire et commence à faire un scandale. Réaction immédiate du maire : "si ils gênent, il faut appeler la police pour les faire partir". Je suis intervenure aussitôt pour lui montrer qu'ils pouvaient dégager la place très rapidement sans problème. Une descente de police aurait semé la pagaille et mis la révolution dans la braderie. Evidemment, le dimanche, on a mis ces exposants à une autre place.

Après le déjeuner, pris avec le placier et le technicien de la sono, il a fallu passer faire les encaissements pour ceux qui s'étaient inscrits le matin. Pas facile, car ils essayent tous d'obtenir des réductions ou de ne pas payer du tout. Je ne fais pas cela toute seule, mais avec le placier. Cela signifie quand même que je me promène au milieu de la foule avec des sommes assez importantes, sans autre protection que le placier qui m'accompagne.

Et je passe sur les mille petits problèmes qui viennent s'ajouter les uns aux autres. Je suis rentrée à la maison à 20 heures.

Dimanche, je ne suis arrivée qu'à 7 heures. Il soufflait un vent d'enfer, il faisait froid et il pleuvait. Heureusement, l'après-midi la pluie a cessé, mais pas le vent. Les parapluies de marché s'envolaient, les marchandises aussi. La journée a été très difficile, car ll y avait peu de monde, les commerçants ne vendaient pas et, du coup étaient plutôt nerveux. Il a fallu encaisser encore quelques mauvais payeurs de la veille qui, pour certains devenaient même agressifs.

D'habitude, le dimanche, j'arrive à me dégager deux heures de tranquillité pour aller m'amuser à la fête foraine. Cette année, je n'ai pas pu. Je suis finalement restée jusqu'à 19 h 30.

Maintenant, les bonnes choses : mes achats dont une bonne partie avec réduction et ce que l'on m'a offert. L'avantage d'organiser ce genre de manifestation, c'est qu'il y a des habitués qui me connaissent depuis le début et qui me font des petits cadeaux. Je n'accepte que les cadeaux raisonnables, sinon cela serait de la corruption de fonctionnaire. Il m'est arrivé de refuser des cadeaux trop beaux pour être honnêtes (avec regret).

J'ai aussi réalisé une vente. Un des exposants que je connais bien (à qui j'ai acheté l'éléphant et qui m'a offert le lézard, voir plus bas) avait momentanément quitté son stand et une dame voulait lui acheter deux bagues en perles rocailles. Comme j'étais derrière le stand, j'ai fait la vente et il a été bien surpris en revenant. Cela me rappelait ma jeunesse, quand je vendais mon artisanat sur les marchés en Provence pendant l'été.

J'ai acheté : une peluche Winnie, un lot de 4 petites voitures et un sweat pour mon petit-fils, un pain bio d'un kilo (qui m'a duré toute la semaine en restant bon) et du fromage corse, un couteau de cuisine et un tout petit canif de sac, un manteau, un éléphant en bois, une petite chaine fine pour remplacer celle que j'avais cassée, du vernis à ongle noir pour ma fille pour halloween, du sirop de menthe de Milly la Forêt et une boîte de 100 CD vierges.

On m'a offert : un lézard en bois, un bracelet, une écharpe, deux parfums femme et un parfum homme, un disque de stationnement, du rouge à lèvre noir et de l'ombre à paupière pour compléter le vernis à ongle, deux sacs de 100 g de menthe pour infusions, un sac de nougats et un sac de pralines, un parapluie, un ballon winnie et un ballon publicitaire.

Quelques photos ci-dessous pour montrer.

   

Autre avantage, la semaine qui suit la braderie, je suis en vacances grace à toutes les heures supplémentaires accumulées. Avec le samedi, j'ai encore deux jours à prendre et le dimanche m'est payé en heures sup.

Par contre, lundi j'ai dormi presque toute la matinée et l'après-midi, je me suis installée devant la télé pour avoir du bruit et quelque chose qui bouge pour ne pas m'endormir. Tellement sonnée que je suis même restée devant Derrick ! Le mardi, j'ai commencé à bouger un peu et je n'ai vraiment commencé à profiter de mon congé que le mercredi. C'est trop court une semaine.